In Memoriam, la Spirée s'en est allée !
Deux ans que la belle ne fleurissait plus ou vraiment peu; après vingt-cinq ans de "belles et superbes floraisons", nous avons décidé de lui dire adieu. Elle apportait beaucoup d'ombre aux rosiers, de l'humidité aussi par manque de circulation d'air.
Un beau matin... les coupe-branche, hache, pioche et bêche lui ont porté l'estocade ! Trois solides souches ont été retirées du sol et en y regardant de plus près nous avons perçus que la mort s'était déjà immiscée en son sein, la pourriture rodait...
Quelques heures plus tard.....
j'ai pris du recul pour observer la scène nouvellement créée et tel un cadreur de plateau de cinéma j'ai enclenché dimensions et perspectives et ruminé par extrapolations.
Le grand sapin sur la droite - en l'occurrence un "Pin noir d'Autriche" - planté il y a trente ans, présente depuis près de cinq ans de sérieux signes de faiblesse : perte quotidienne de nombreuses épines (15 cm) qui nous obligent à nettoyer le sol plusieurs fois la semaine, un tronc qui verdit et se fissure..... Monsieur Pin va nous quitter aussi, un ras-le-bol s'étant petit à petit inscrit dans nos têtes et nos gestes car nous en sommes devenus les larbins, un comble ! Nous avons aussi lu que c'était le pin préféré des chenilles processionnaires, pouah, l'horreur si cela devait se produire !
C'est le principal élément perturbateur du jardin, l'empêcheur de tourner en rond, le pourvoyeur d'acidité et d'une ombre conséquente. Aucun regret, nous avons décidé de continuer à faire place nette et gagner en clarté. Le Cèdre de l'Atlas quant à lui sera étêté pour éviter les sueurs froides en cas de grand vent ainsi que l'allée de Thuyas au fond du jardin. Le petit abri d'outillage est prié de quitter la place et s'installer ailleurs, il n'a plus de mise au milieu du jardin de roses.
Dès le sapin enlevé et son énorme souche (les pros sont bien équipés !) nous allons retrouver un grand espace : aux premières estimations seize m², vive le motoculteur et les amendements divers.
Je pense que je ne reconnaîtrai plus mon jardin après cette cure de jouvence.
Siam