Rosier de la série "Roses des Peintres" créé par Delbard en 2005 - très remontant
Rosier : 80 haut x 70 large
Je ne peux affirmer que les rosiers striés soient "ma tasse de thé". Pourtant, avec le recul et mon mince bagage "rosien" je reconnais que certains ne manquent vraiment pas de charme, pour ne pas dire d'un charme certain.
Souvent difficiles à intégrer dans un jardin "anglais" ou "paysager" du fait de leurs robes chatoyantes ils sont généralement ignorés, voire carrément snobés !, au profit d'autres aux couleurs plus stables. Pourtant ils sont nombreux à se révéler de véritables merveilles et quelques noms me viennent en tête : Camille Pissarro, Maurice Utrillo, Roger Lambelin, Julio Iglesias, Summer Lodge, Tawny Tiger, Arabesque, Vanille Fraise, Gros Provins Panaché, Variegata di Bologna .....
En fait pour qu'un jardin soit complet, pour autant que l'on y intègre toutes les variétés, il faudrait qu'il contienne au moins un strié ! Chez moi, s'est installé "Alfred Sisley" !
Je l'ai acheté comme ça, je ne sais plus bien où, parce qu'il avait soif et que dans le magasin il ne recevait aucune attention. A l'époque j'étais loin d'imaginer qu'un jour ce jardin se transformerait en roseraie. Le rescapé fut planté dans les règles de l'art dans un pot moyen en grès.
Après trois années à végéter dans ce fichu pot, sans nullement avoir été protégé des rigueurs de l'hiver, j'ai décidé de l'intégrer dans le jardin tant je le trouvais téméraire. Où le mettre ? cherchons bien..... allez un effort, ah oui près d'un jaune : Jayne Austin (Rose de Gerberoy, un orange viendra bientôt les accompagner).
Jamais malade, un superbe feuillage brillant vert foncé, d'une croissance vigoureuse, une floraison remontante et généreuse (surtout après quelques années de maturité), d'un coloris remarquable aux tonalités troquées en fonction de l'époque de l'année, il résiste assez bien à la pluie et se plait au soleil.
Je ne me rappelle pas d'une senteur... pourtant il est renseigné comme était moyennement parfumé.
Je ne le donnerais plus pour tout l'or du monde, il m'a gratifiée l'an dernier d'une floraison merveilleuse, comme pour me remercier de lui avoir accordé SA place au jardin. Cet hiver ne l'a pas épargné, j'ai du le recouper presque jusqu'au collet mais il repart de plus belle comme pour me dire "T'en fais pas, je suis toujours là !". Mon fils adore ce rosier, lorsqu'il visite le jardin il s'attarde près de son chouchou.
J'intégrerai sûrement un autre strié au jardin, lesquel je n'en sais rien. Probablement au coup de coeur cette fois parce que cette floraison particulière surprend, parce que chaque matin c'est le ravissement d'éclosions "surprises". En somme plusieurs roses pour un rosier !
| Mais qui était Alfred SISLEY (1839-1899) ? |
un peintre exclusivement paysagiste qui a exprimé les nuances les plus subtiles de la nature dans les paysages impressionnistes. Ce qui le distingue, c'est sa constante discrétion, la sensibilité de son inspiration, son goût pour les paysages paisibles. Il est le seul des grands peintres du groupe des impressionnistes à n'avoir pas véritablement connu le succès de son vivant, contrairement à ses amis MONET et RENOIR. Il fallut attendre sa mort pour qu'il soit reconnu comme l'un des plus grands peintres impressionnistes.
